Jean-Jacques Scherrer (1733-1802)

Organiste titulaire de 1757 à 1795. Deuxième fils du constructeur de l’orgue Samson Scherrer, Jean-Jacques Scherrer était également facteur d’orgue et entretenait lui-même son instrument, qu’il avait inauguré en 1757.

Historique

En plus d’être facteur d’orgue, Jean-Jacques Scherrer travailla par ailleurs à la fabrication de timbres de pendule, les revenus de l’orgue n’étant certainement pas suffisants. On sait peu de choses de sa formation musicale et de ce qu’il jouait à Saint-Pierre, qui se résumait probablement à l’accompagnement des chants de l’assemblée.
Né à Lausanne, Jean-Jacques Scherrer était suisse, donc étranger dans la République encore indépendante de Genève. La qualité d’« habitant » lui fut reconnue en 1784, et celle de « bourgeois » en 1791. En 1794, pendant la période révolutionnaire, Saint-Pierre était devenu « Temple des Lois ». En 1795, les gages de l’organiste étant supprimés, Jean-Jacques, fâché, quitta Genève et confia l’orgue de Saint-Pierre à son frère Nicolas, qui renonça alors à sa tribune de la Fusterie. Les événements s’étant calmés, et le traitement de l’organiste de Saint-Pierre ayant été rétabli, Jean-Jacques voulut reprendre son ancien poste, mais Nicolas refusa de s’en aller. Jean-Jacques Scherrer mourut à Genève le 10 août 1802, à l’âge de 69 ans, semble-t-il dans la gêne.