Le Carillon

1931

    • 3 octaves
    • 37 cloches
    • 2 systèmes indépendants de frappe
    • Renvois à angle droit
    • Clavier et pédalier

Composition

Les cloches

La cathédrale n’abrite pas moins de 45 cloches réparties entre les deux tours et la flèche. C’est dans la tour nord que se trouvent la plus grosse, La Clémence, et La Bellerive. D’un poids de six tonnes, La Clémence protège Genève du démon et des fléaux par ces prières :

C’est L’Éveil, L’Espérance, La Collavine, La Bellerive et L’Accord qui forment la volée qui se fait entendre le samedi soir et le dimanche matin pour annoncer le culte. Lors des grandes fêtes religieuses et civiles, elles sont complétées par La Clémence.

Les 12 airs du carillon automatique

  • Janvier : Hymne à la Patrie (Barblan)
  • Février :  Air pour cloches (Rousseau)
  • Mars :  Prière patriotique (Jaques-Dalcroze)
  • Avril : Psaume LXVIII des Camisards
  • Mai : Ranz des vaches
  • Juin : Les Clefs de Saint-Pierre (Henri Dès)
  • Juillet : Air du Devin du village (Rousseau)
  • Août : Cantique suisse (Zwyssig)
  • Septembre : Le petit Chaperon rouge (Boïeldieu)
  • Octobre : Chant des faucheurs (Fête des Vignerons de 1889, H. de Senger)
  • Novembre : Choral de Luther
  • Décembre : Cé qu’é lainô
Le carillon de St. Pierre possède 2 systèmes indépendants de frappe.
Le premier est celui du carillon automatique régi par l’horloge. A l’extérieur de chacune des 16 cloches de 1931 sont fixés de 1 à 3 marteaux—les notes répétées n’étant pas possibles sur les grosses cloches avec un seul marteau— reliés à une sorte de boîte à musique géante. Un gros cylindre en métal est garni de chevilles qui, dans leur mouvement de rotation, agissent sur les marteaux des cloches par des leviers, des tiges métalliques et des renvois d’angle. Chacun des 12 cylindres correspond à un air du carillon automatique et pèse environ 30 kg. Ces 12 mélodies reviennent chaque année à date fixe. (voir : Annexe No. 2)
Le second est celui du clavier et du pédalier dont dispose le carillonneur pour jouer sur les 37 cloches de l’instrument. Des tiges d’acier relient chacune des touches à la cloche correspondante et sont fixées aux battants.

Le 18 mars 2011, selon une ancienne tradition qui remonte à 1407, date à laquelle fut fondue la 1ère Clémence, eut lieu en la Cour St. Pierre la coulée de 3 cloches (ré#5, mi 5 en remplacement des 2 cloches de 1986 de mauvaise qualité, et si5), par la Fonderie Paccard. Les 16 autres cloches, fondues en atelier en février, étaient exposées devant la Cathédrale.
Le carillon est donc passé de 1 ½ à 3 octaves et possède ainsi 37 cloches : mi3 (cloche des Heures, 1610 kg), la3 (450 kg), et de si3 à la6 (15 kg) en succession chromatique.

En 2011, un clavier entièrement neuf avec un pédalier (mi3, la3, si3-mi5) fut construit, en respectant, pour des raisons historiques, les normes du clavier de 1931. L’avantage de ce clavier, de type « piano », est que nombre d’organistes, pianistes ou autres musiciens de tout âge s’y trouvent parfaitement à l’aise, n’ayant pas fait un apprentissage de carillonneur sur un clavier de type « bâtons » (comme par exemple celui de Sainte-Croix à Carouge).
La mécanique reliant le clavier aux 37 cloches est entièrement neuve (plus de tirages obliques, mais uniquement des renvois à angle droit), ce qui permet un toucher plus léger et un enfoncement des notes moins important qu’autrefois.

Galerie