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Entrée libre, collecte


Max Reger (1873–1916) fait partie des compositeurs dont le nom est plus connu que l’œuvre : créateur prolifique pour de nombreuses formations – on recense plus de 130 numéros d’opus à son catalogue, sans compter les œuvres posthumes – il meurt à l’âge de 43 ans en 1916, en ayant suivi une voie personnelle au sein des courants modernistes de l’époque. Très attaché à la tonalité traditionnelle, il en étend néanmoins les ressources jusqu’aux limites, créant des enchaînements harmoniques à couper le souffle. Son langage, volontiers très touffu, exploite les nouvelles possibilités expressives des orgues pneumatiques au tournant du XXe siècle, passant dans des contrastes spectaculaires des registres les plus délicats à la puissance totale de l’instrument, avec une palette extrêmement riche de coloris.

Originaire du nord de la Bavière, éduqué dans la foi catholique, il se marie à une protestante et trouvera une partie de son inspiration dans le patrimoine du choral luthérien, non sans renier sa foi et un mysticisme évident. L’orgue, son instrument de prédilection, est au centre de sa production, mais son œuvre pour chœur est également extrêmement raffinée – et trop rarement jouée.

Ce festival se propose de faire redécouvrir toute la richesse de l’oeuvre de Reger, en sortant des clichés d’une musique lourde et incompréhensible pour montrer toute la finesse de nuances, le sens de la couleur, l’originalité du langage, l’expressivité et la sensibilité toujours à fleur de peau. L’orgue en constituera le centre, mais la musique vocale aura également une large place, autant dans le répertoire choral qu’avec les magnifiques mélodies pour voix seule.

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